Incarnation de la souffrance professionnelle dans le roman d’entreprise

Document Type : مقالات بحوث مبتکرة

Author

Département de Français, Faculté Al-Alsun (Langues), Université de Minia, Égypte

10.21608/jltmin.2025.423215

Abstract

Cette étude explore la représentation littéraire de la souffrance au travail, en se concentrant sur le roman d’entreprise, un sous-genre émergent qui reflète les transformations du travail dans le secteur tertiaire depuis les années 1990. Thierry Beinstingel observe que les œuvres contemporaines privilégient l’analyse des rouages organisationnels complexes, en s’éloignant des cadres industriels traditionnels. Le roman d’entreprise, situé entre fiction narrative et critique organisationnelle, met en scène des personnages évoluant dans divers environnements professionnels, abordant des thèmes tels que la gestion, la concurrence, les conflits et les enjeux éthiques. Ce genre se décline sous différentes formes, du réalisme social à la satire, et offre une réflexion critique sur les relations humaines dans les organisations. L’étude présente se concentre sur trois œuvres publiées entre 2005 et 2010: Résolution de Pierre Mari, Les heures souterraines de Delphine de Vigan et Nous étions des êtres vivants de Nathalie Kuperman. Ces romans montrent les défis psychologiques et sociaux des cadres du secteur tertiaire, offrant une diversité de perspectives littéraires et narratives. La problématique centrale interroge comment le roman d’entreprise représente la souffrance au travail et remet en question les idéologies et discours qui légitiment les structures néolibérales. Les romans analysent les dynamiques de pouvoir, les interactions humaines et les effets des environnements professionnels sur leurs personnages. En réexaminant les récits sociétaux, ils questionnent le rôle du travail dans l'établissement des relations sociales et dévoilent les limites du modèle organisationnel actuel.

Keywords

Main Subjects